Eurockéennes 2007

Publié le 10/07/07



Un bon cru :

- Les Editors, sur la grande scène. Qu'est-ce ? De la new-new-wave ? Tom Smith a très clairement en tête le timbre de feu Ian Curtis ; le guitariste a autant de réverb sur sa guitare (voire plus) que Bernard Sumner, mais il échoue sans doute à en retrouver l'inventivité. Qu'importe ? Sur scène, c'est efficace.

- L'univers des Klaxons est, lui aussi, teinté de noir ; mais la musique est bien plus originale. Elle récupère les rythmes dansants qui animent la musique de quantité de groupes récents (jusqu'à Franz Ferdinand) en leur superposant des textures synthétiques (surtout) et des guitares noyées de réverb (un peu). Ce n'est pas ce que j'apprécie en musique, mais je dois convenir que c'est tout aussi efficace sur scène que propre à produire son petit effet dans certains salons. Le compromis est intéressant... Tous les (déjà) classiques de l'album ont défilé : "Atlantis to Interzone", "Golden Skans", "Isle of Her"...

- Phonix. Une bonne surprise ! La musique de Phoenix perd en concert ce qu'elle peut avoir de trop léché sur disque : Thomas Mars grimpe sur les pylônes (sous en restant très classieux, comme se doit un Versaillais), Laurent Mercowitz envoie les arpèges de "Run Run Run" comme il expédierait un riff brûlant...

- A contrario, l'autre combo versaillais, Air, n'a pas soulevé l'enthousiasme sous le chapiteau. Et pourtant, la musique était bien exécutée ; Dunckel et Godin ne sont pas venus chercher le cachet. Comment auraient-ils pu mettre plus d'énergie dans ce qu'ils ont fait ? On touche aux limites de ce genre de musique : elle passe assez mal la barrière de la scène...

- Dans le genre "revival punk", plutôt bien représenté ces derniers temps, il y avait Maximo Park. Paul Smith avait sa casquette de lad de Newcastle et gouaillait avec aisance ; les autres mecs du groupe, plus statiques, effectuaient leur travail de bucheronnage consciencieusement...

- Les ancètres du genre : les Hives. Concert dévastateur, avec un "Howlin'" Pelle Almqvist aussi dingue qu'à l'accoutumée. Il faisait les questions et les réponses : "No, the Hives are never tired ! ". A ses côtés, son trépidant guitariste de frère, Nicholaus Arson...

- Queens of the Stone Age : on ne les présente pas... Josh Homme paraissait content du public : "C'est magnifique".

- The Good, the Bad and the Queen : trop chargé pour être efficace sur scène... Il m'a été impossible d'assister à ce concert jusqu'à la fin.

- Deerhoof : le peu que j'ai pu en entendre m'a paru intéressant. Il y a évidemment des choses à apprendre de ce groupe, aussi bien dans les passages les plus bruitistes, que dans les passages plus mélodiques, quand la voix de la chanteuse se déploie en arabesques... Trop éloigné de la concision pour faire figure de classique, mais pouvant servir de filon à bien des groupes.

- Enfin, sous la pluie, sur la grande scène, Arcade Fire. On ne pouvait rêver meilleure clôture. On entendait à mon sens trop peu la guitare de Win... Mais ces chansons (notamment celles du premier album) ayant un côté hymnique, le public s'en passait sans mal. Régine s'est démenée au tambourin, a même joué de l'orgue à tuyaux... Elle a conclu ainsi : "Vous êtes formidable". Elle aussi !

Je passe sur les groupes non-musicaux : Anthony Joseph, Chin Chin, Pelican, ainsi que sur les habituels Français délivreurs de messages (Tryo).
                      D.B.
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