Luke, ou comment faire retomber un soufflé plus vite que son ombre

Publié le 03/10/07



Le précédent album de Luke, La Tête en arrière, contenait quelques chansons dont l'énergie ne gâtait pas les mélodies, ce qui, joint à la prestance scénique évidente de Thomas Boulard, avait pu faire croire à l'émergence d'un vrai groupe de rock français (je ne parle pas de la "nouvelle chanson française").

Ce cru 2007, Les Enfants de Saturne, est de ceux qui suscitent la perplexité. On a tout d'abord l'impression d'entendre un quelconque groupe à guitares. L'ennuyeux, c'est que cette impression persiste au fil des écoutes et ne s'efface jamais. Thomas Boulard minaude, couine ridiculement. Je lis que le tranchant des guitares est inédit (dans le domaine francophone). Ce n'est, hélas, soutenu par aucune vision, et c'est donc tout à fait vain. Tout aussi inutile que ce que le rock a produit de pire, Blind 182 par exemple.

Luke est et restera un épigone de Noir Désir, ce dont témoignent quelques paroles mémorables :

Je suis la fièvre, je suis Cuba

Le pilote de F1 Jacques Villeneuve avait un jour accusé son coéquipier Ricardo Zonta de piloter "au-dessus de ses moyens". Thomas Boulard, lui, écrit au-dessus de ses moyens. C'est pénible...
                      D.B.
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